Localisation :

Lieu :

Carrière des Grands Malades. Bouge.

Adresse :

Parking société Belisol.
09 h00 sur place.

Coordonées GPS :

50.469504 , 4.898518
50° 28' 10.2144" / 4° 53' 54.6648"

Tracé GPX :               

Bouge_2015-07-12.gpx

Galerie Photos :


Pas de Photos
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Participants :

Juju 1
sophie 1
etienne 1
JLuc & Carmen 2
Myriam et Maurine 2
7
Description :

Préparation de la rando / géocaching pour UCB Discovery 12 et 13 septembre.

Date :
dimanche 12-07-2015
Activité(s) :
Marche
Distance :
+/-14km
Durée :
05h00
Type :
Rando et prépa Géocaching
Niveau :
modéré
Dénivelé :
Terrain :
chemin et bois
Compte rendu :

Debriefing de la recrue Etienne à sa hiérarchie.
Dimanche 12 juillet 2015. Arrivée à 8h43 au camp militaire de Marche les dames.
Ont répondu à l'appel: Sophie et Gaëlle, Jean-Luc et Carmen, Christophe et Catherine, Eléonore et Tom (ze dog), Myriam, Ju et le susnommé Etienne.
Ordre de mission: dégrossir la rando géocache du mois de septembre.
Voici, pêle-mêle, quelques notes prises à la dérobée durant ce périple. Ces notes sont tirées du carnet de campagne de la recrue Etienne.

"10h42. Après avoir exposé notre petite escouade au trafic impétueux de la route de Namur à Beez, nous empruntons un chemin de halage bétonné en bordure d'une Meuse grise et inquiète. Les bâtisses bourgeoises cèdent bientôt la place à un petit port de plaisance dont l'accès hautement sécurisé nous est hélàs interdit. Nous renonçons rapidement à l'idée d'en forcer l'entrée. La tentation est vive cependant de faire une halte sur une embarcation amarrée non loin de là, où la bière et les victuailles semblent foisonner. Las! Il nous faut poursuivre, car le timing est serré et même la perspective la plus alléchante ne peut nous détourner de notre mission du jour. (...)
11h. Nous voici engagés dans une forêt dense et hostile. Quoique prétendûment entretenues par le Club Alpin Belge, les haies vivaces que nous longeons en bord de voie ferrée tendent vers nos bras dénudés les doigts crochus de leurs orties vénéneuses. Au-dessus de nous, des cordées d'alpinistes partent à l'assaut des falaises sans doute pour mieux échapper à cette végétation luxuriante qui menace à présent de nous engloutir. Nous nous arrêtons quelques minutes au lieu-dit 'La caverne à Bibiche' afin de nous désaltérer (...)
11h21. Alors que je croise le regard affolé de Julie, je comprends avec effroi que nous venons de quitter, sans même nous en apercevoir, le tracé renseigné par son GPS, celui-là même qu'avait dessiné notre GM (pas le gentil membre du Club Merde, mais bien le grand manitou du Club SCSC, dont chacun aura reconnu ici les augustes initiales). Un malheur n'arrivant jamais seul, elle nous assène alors une horrible vérité, qui achève de me glacer le sang: "Piles faibles", s'étrangle-t-elle en tournant vers nous un visage décomposé.
"Qu'à cela ne tienne!" lancé-je alors en guise de bravade. N'écoutant que mon courage, je m'empare du perfide GPS et me lance dans une folle équipée pour tenter de ramener mes compagnons d'infortune dans le droit chemin. Lorsque je réapparais, fourbu mais triomphant, sur une corniche surplombant le sentier où patiente, fébrile, le reste de la troupe, c'est pour m'apercevoir qu'une mutinerie a entretemps éclaté: décision a en effet été prise de renoncer au parcours initial pour lui préférer une alternative plus accessible! (...)
"Accessible, mon c...!" grommelé-je en me cramponnant à la corde qui permet à ma carcasse dégingandée de se hisser jusqu'au sommet d'une butte desservie par un unique sentier, glissant et escarpé. A vrai dire, mon angoisse ne se limite pas à cette nouvelle péripétie: la cause de tous mes tourments se trouve ailleurs. "Que dira le chef en apprenant notre débandade?" ne cessé-je de me répéter, "Quel châtiment nous réservera-t-il?" Je n'ai guère le temps d'approfondir cette question lancinante que déjà, un camp provisoire a été dressé, où je surprends Carmen en train de dévorer ses tartines au crabe et à la salade de viande. Je sens mon coeur s'étreindre à la vue de cette jeunesse sacrifiée, le corps harassé de fatigue jeté à même le tapis de feuilles mortes qui jonche le sol et où, insouciant du danger qui pèse sur lui, Tom le chien termine son écuelle de croquettes pour chat. (...)
13h27. Nous nous sommes enfoncés dans la forêt. Nous avons longé des ravines asséchées et croisé, comme autant de sentinelles immobiles, érables, chênes et ormes. De part et d'autre du sentier, les hautes tiges des orties nous frôlent, guettant chez chacun de nous le moindre signe de défaillance. Surpris par un crachin timide, nous rejoignons la route et trouvons refuge sous la protection bienveillante de la Vierge Marie, à la chapelle qui porte son nom. Tandis que Tom le chien tend toute la longueur de sa chaîne pour aller renifler quelques sacs poubelle abandonnés tout près de là, nous nous employons à compter et recompter le nombre de crucifix disposés aux pieds de la sainte statuette. "Sept!" s'exclame Catherine, que nul ne songe à contredire. Car sept est bien le nombre des enfants sacrifiés à la cause divine, tandis que onze est celui des pauvres hères immolés aux sinistres desseins du GM. (...)
14h. Après avoir traversé un petit pont de bois et longé une palissade moussue, nous sommes sur le point de perdre l'une des nôtres, induite en erreur par la force de l'habitude davantage encore que par le GPS défaillant de Julie. "Carmen, tu t'es trompée de chemin, reviens!" lui lance celle-ci in extremis. Détail anodin? Non point. Car profitant de cette halte improvisée, une punaise bondit hors de sa cachette et s'agrippe, à l'insu de tous, à la jambe de notre guide. Ce n'est que quelques minutes plus tard que, sentant la morsure du fourbe animal lui transpercer la peau du côté de l'aine, Julie a le réflexe d'écraser la bête dont le sang giclant s'en va aussitôt tacher son pantalon. Je prends immédiatement conscience du drame que nous venons d'éviter. "Qu'aurait pensé le chef si nous avions dû lui annoncer que sa tendre moitié avait péri sous les coups d'un dard étranger?" me demandé-je en effet.
14h53. Tandis que nous émergeons, éreintés néanmoins sains et saufs, de cette terrible épreuve, que la raison autant que la peur nous ont amenés à écourter d'une heure environ, je me dis que je suis bien fou d'avoir accepté cette mission de reconnaissance. Les messages radio que nous avons captés nous ont appris en effet que, du côté des Grands Malades, le banquet bat déjà son plein.
15h15. Sur le chemin du retour,nous admirons une nouvelle fois l'imposant viaduc de Beez aux dessous repeints d'une jolie couleur bleu marine. Sans doute une nouvelle preuve de ce que, en Wallonie, même si l'argent ne coule pas à flots il peut néanmoins en prendre la couleur, grâce à la prodigalité coupable des pouvoirs publics. Nous repassons devant le moulin de Beez. "Une minoterie..." me glisse Christophe, dont j'apprendrai plus tard qu'il n'est autre que le beau-frère de Myriam et le frère de Catherine, elle-même soeur de Jean-François, malheureusement retenu par de protocolaires obligations de circonstance.
15h54. Après un nouveau détour infructueux par les hauteurs de Beez, via la très bien nommée rue de l'escalier, nous percevons, à notre arrivée à la Carrière, des éclats de voix qui nous confirment que l'heure est effectivement à la ripaille et aux réjouissances avinées. Un moment charmant de convivialité se profile, en dépit d'une météo chagrine et versatile, lorsque la voix du maître s'élève tout à coup du brouhaha des convives pour s'écrier, sur un ton offusqué: "Qu'est-ce que tu me racontes, poussin? Vous n'avez pas fait la rando comme je vous l'avais demandé? A cause de vous, bande de fainéants, il va falloir revenir et tout recommencer à zéro... Etienne!!!" ajoute-t-il en me fusillant de son impitoyable regard acéré, "Tu n'as pas encore ton gobelet du club! Il t'en coûtera un euro, mon vieux!"
Voilà le compte-rendu fidèle de cette journée cataclysmique. J'ai sciemment omis certains détails pour ne retenir que l'essentiel. Une mention particulière cependant pour mes compagnons d'échappée dont la compagnie se révéla des plus agréables, pour l'excellente salade de pâtes d'Agnès, pour les confidences de Juju quant à l'épilation intégrale de poussin, pour les souvenirs émus d'Olivier au sujet de Mademoiselle Anne, notre institutrice de maternelle, et pour les visages sympathiques, nouveaux et anciens, que j'ai eu le plaisir de croiser tout au long de la journée.
Signé: Recrue Etienne
PS - last but not least, une pensée pour Tom le chien qui, une fois à destination, a vomi ses croquettes pour chat dans la voiture de sa maîtresse.

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